Chez Lingerie mon amour, les sous-vêtements aussi
ont droit à leur « quarantaine »

Publié le 18 mai 2020

Après une carrière dans le marketing, la vente et la communication, Marie Vallez, rattrapée par la fibre commerçante, décidait de lancer Lingerie mon amour en 2019. A l’automne, c’est l’aboutissement : elle ouvre enfin sa boutique à Phalempin. Quelques mois plus tard, patatras. La crise du coronavirus l’oblige à fermer son commerce plusieurs semaines.

« Un super début de mois de mars »

Baisser le rideau avant même une année complète de fonctionnement n’est clairement pas l’idéal. Pas du genre à décourager Marie Vallez. Au contraire, lors de sa première semaine de réouverture, la commerçante était très heureuse de retrouver une partie de ses clientes. D’autant que les débuts de la boutique ont été très encourageants. « Il y a eu une belle évolution les deux premiers mois de l’année, explique-t-elle. Puis un super début de mois de mars, avec 15 jours fabuleux. Mais l’arrêt avec le confinement a été assez violent… Au final, le mois n’avait rien de comparable avec le chiffre habituel. » Pendant cette période, Marie Vallez a « fait le dos rond. Tant qu’il y a de la trésorerie, ça passe. »
Sa boutique en ligne a plutôt bien fonctionné. « J’ai eu des commandes de box lingerie à travers la France. C’est une offre abonnement : tous les mois, homme ou femme, vous recevez une box avec un haut et un bas, un accessoire ou un bijou. C’est adapté en fonction de vos préférences. » Même si, très clairement, « c’est avec la boutique que je pourrai vivre à terme« , reprend Marie Vallez.

Or en cette mi-mai, la reprise est plutôt calme. « Ça fait du bien d’être en boutique et de reprendre la vie commerçante. Mais pour l’instant, les clients, le contact et les conseils me manquent. » Marie Vallez note toutefois avoir eu plusieurs prises de rendez-vous pour des essayages : « Des clientes assurent ! » Pour elle, la reprise des commerces passera aussi par les personnes qui ont pu conserver leurs revenus pendant la crise. « Des personnes ont continué à bosser ou ont perçu des compensations. Ce sont elles qui peuvent nous permettre de continuer. Sans ça, on ne pourra peut-être pas maintenir tous les commerces en ville. Dans un petit village aussi dynamique que Phalempin, ce serait dommage. »
Pour Lingerie mon amour, Marie Vallez estime que les premiers mois prometteurs montrent que l’enseigne correspond « à une réelle envie et un besoin. J’ai un grand espoir. » Pendant le confinement, elle a d’ailleurs continué de commander des articles pour renouveler son offre et « faire plaisir aux clients« .

Les articles essayés mis en « quarantaine »

Néanmoins, dans une boutique d’habillement, la reprise pourrait paraître un peu plus complexe : contrairement à d’autres commerces, ici, la vente passe aussi par le contact avec les textiles, les essayages. Ce qui peut faire peur aux clients. Mais sur ce point, Marie Vallez rassure. Les boutiques d’habillement aussi, sont soumises aux gestes barrières. « Je propose évidemment du gel hydroalcoolique et des masques. Les articles essayés sont déposés dans une boîte et mis de côté pendant 24h. » Surtout, la commerçante rappelle qu’il s’agit d’une petite boutique, « il est très rare que deux personnes viennent à la suite et fassent la même taille« .

Marie Vallez conserve son système de prise de rendez-vous afin d’être le seul client en boutique. Initialement créé pour plus d’intimité, il sert aujourd’hui, aussi, à éviter de s’exposer. Son mari étant également commerçant et les époux devant s’occuper de leurs deux enfants avec la fermeture des écoles, la boutique n’est pour l’instant ouverte que le lundi de 14h à 18h puis le jeudi, le vendredi et le samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h. C’est peut-être le moment de prendre rendez-vous ? contact@lingeriemonamour.com