Installation des compteurs Linky dans la commune
Enedis, filiale d’EDF chargée de la gestion et de l’aménagement du réseau de distribution de l’électricité, va procéder à la pose des compteurs Linky dans les foyers de notre commune.
Depuis quelques semaines, des Phalempinois nous ont fait part de leurs inquiétudes quant à cette installation. Ils souhaitent connaître la position de la mairie.
Qu’est-ce qu’un compteur Linky ?
Un compteur Linky est un outil de comptage des consommations d’électricité. à la différence des anciens, il s’agit d’un compteur communicant, c’est-à-dire qu’il peut être interrogé et actionné à distance. Il n’utilise pas le réseau wifi auquel nous sommes habitués depuis plusieurs années, mais le Courant porteur de ligne (CPL), qui passe par les fils de l’installation électrique. Il s’agit d’une technologie couramment utilisée depuis la seconde moitié du XXe siècle. On la retrouve par exemple dans les compteurs heures-pleines-heures-creuses qui équipent plusieurs millions de foyers français. Elle est aussi présente dans les maisons équipées de domotique : volets roulants actionnables à distance, alarmes, chauffage… Le compteur Linky peut entrer en communication de quelques minutes à quelques heures par jour.
A quoi sert-il ?
Avec le compteur Linky, il n’est plus nécessaire de faire passer un technicien chez soi pour relever les consommations. La majeure partie des opérations peut être réalisée à distance. Selon EDF et le fournisseur Engie, il permet aussi de calculer la facture d’électricité au plus juste, et non plus selon des estimations. Il vous est également possible de connaître votre consommation d’électricité à la journée et même à l’heure… Ces données ne servent pas qu’au consommateur : elles permettent aussi, par exemple, de mieux mesurer et analyser les consommations d’électricité dans le cadre de la transformation énergétique. En cas de panne sur l’ouverture du compteur électrique EDF linky, contacter le 0 800 05 46 59.
Le compteur Linky est-il dangereux pour la santé ?
Comme les radios, les téléviseurs, le réseau wifi, les téléphones portables, les micro-ondes et la plupart des appareils électriques sous tension, le compteur Linky émet des ondes électromagnétiques.
Selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence intergouvernementale, les ondes électromagnétiques sont classées comme « peut-être cancérogènes pour l’homme ». Soit derrière les classifications « agent cancérogène pour l’homme », « agent probablement cancérogène pour l’homme » et devant « agent inclassable quant à cancérogénicité pour l’homme » et « agent n’est probablement pas cancérogène pour l’homme ».
Le classement « peut-être cancérogène pour l’homme » signifie qu’il existe des indications de cancérogénicité limitées chez l’animal de laboratoire, mais que les indications d’une action cancérogène chez l’homme sont insuffisantes. Autrement dit : le risque n’est pas prouvé mais reste surveillé de très près par les scientifiques.
Concernant le compteur Linky, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), dans son rapport publié en 2016, précise que les niveaux d’émission relevés sont très faibles et ne représentent pas de danger. Selon des mesures de différents organismes utilisées dans le rapport de l’Anses, le compteur Linky émet un champ électrique compris entre 0,2 et 3,9 volts par mètre et un champ magnétique de 0,26 microtesla. Les maximums autorisés sont de 87 volts par mètre et de 6,25 microtesla. Le compteur émet donc autant voire moins qu’un écran TV, un grille-pain, un four, un fer à repasser, un réfrigérateur, une plaque à induction… Les rayonnements du compteur Linky sont également conformes aux seuils admis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La mairie peut-elle s’opposer à la pose du compteur Linky ?
Des élus ont tenté d’empêcher l’installation du compteur Linky sur le territoire de leur commune. Ces décisions ont toutes été annulées par la justice : le gestionnaire de réseau est obligé par la loi de procéder à cette installation. Par conséquent, le gouvernement, s’appuyant sur le Conseil d’État, précise qu’une « délibération d’un conseil municipal s’opposant au déploiement des compteurs Linky serait entachée d’illégalité ».