Une jeune phalempinoise championne de France de saut en hauteur

Publié le lundi 3 octobre 2022.

C’est à l’âge de 7 ans que Jade Marquis-Lainé découvre l’athlétisme. Après avoir essayé un peu de tout : « Jade ne savait pas quoi faire ! », rit encore sa maman, Marie-Laure. « J’ai essayé l’équitation, la gymnastique rythmique, la danse classique, la danse moderne, la natation…. Mais ça ne me plaisait pas assez », poursuit Jade, 15 ans aujourd’hui, avec le même amusement. Puis sont venues les journées portes ouvertes du Phalempin Athletic Club (PAC). « Alors ? », lance la maman pleine d’espoir après l’essai. « Oh non je suis essoufflée je n’ai pas envie d’en faire », se souvient avoir répondu Jade. Pas un coup de foudre mais elle persiste et le déclic vient l’année suivante.

Des facilités et du travail

C’est que la jeune fille a aussi certaines facilités dans ce sport, repérées par les entraîneurs William et Morgan. Ils lui conseillent très vite d’intégrer un club faisant de la compétition. Jade choisit l’étoile d’Oignies. Elle y rencontre l’entraîneur Yves Gérard, spécialiste du saut en hauteur qui a longtemps accompagné l’équipe de France. « Il l’a prise sous son aile et il est toujours là », note Marie-Laure. « Je m’entraînais et j’adorais ça, reprend Jade. Il fallait gagner des points par équipe pour aller aux championnats départementaux et régionaux. » Les débuts déçoivent la jeune athlète. « Je n’avais pas beaucoup de médailles et les copines en avaient plein… » « Elle pleurait, se souvient sa mère avec tendresse, elle disait « Mais maman elles ont toutes des médailles et jamais moi »» . C’est en minime que Jade commence à marquer des points. « On avait une bonne équipe, commente-t-elle. On est allées deux fois aux championnats de France et on a été championnes en équipe. » Le travail commence à payer et la maturité aide.

Tout en restant scolarisée au lycée de Gondecourt, la Phalempinoise intègre l’an passé le Centre de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportive (CREPS) des Hauts-de-France à Wattignies. Jade est dans une classe de sportifs, l’emploi du temps est aménagé avec les entraînements et une navette les véhicule. Viennent enfin les championnats de France en salle à Nantes, en février 2022. Chez les cadettes, Jade Marquis-Lainé réalise un saut de 1m71 (photo) : assez pour la propulser championne de France ! « C’est beaucoup d’émotions, j’étais toute contente », résume Jade. Puis en été et donc cette fois en extérieur, la Phalempinoise effectue aux championnats de France de Mulhouse un saut à 1m72 de hauteur. C’est de nouveau la première place du podium, avec les mêmes émotions. « J’ai pu garder le titre ! ». Mais ce n’est plus son record, établi à 1m75 en mai. Elle participe ensuite au Festival olympique de la jeunesse européenne, des mini-Jeux olympiques, sans parvenir aux résultats qu’elle espérait. « C’est hyper-technique, note sa maman Marie-Laure. C’est comme les rouages d’une horloge, chaque chose compte. » Certaines athlètes peuvent, par exemple, être plus en forme en été qu’en hiver.

Représenter la France ?

Jade profite des stages nationaux pour viser la conservation de son titre aux prochains championnats de France d’hiver. Elle rêve de représenter la France aux grandes compétitions internationales, « où peu de Françaises arrivent ». On lui souhaite d’y affronter son idole : l’Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh, à défaut de la Croate Blanka Vlašic qui a pris sa retraite. Jade Marquis-Lainé garde surtout la tête sur les épaules, « le sport me fait sortir du mon quotidien, me détend, me passionne. ça m’aère le cerveau, c’est un équilibre. »