Un partenariat entre la municipalité et 30 millions d’amis pour mettre un frein à la reproduction des chats errants

Publié le 15 avril 2021

Illustrations : chats errants de Phalempin adoptés grâce à l’association Chat l’heureux (voir ci-dessous)

Théoriquement, un couple de chats non stérilisé peut engendrer une descendance de plus de 20 000 chats en 4 ans. Très théoriquement et si l’on considère sa capacité de reproduction. A Phalempin, nous n’en sommes heureusement et clairement pas là mais, dans certains secteurs, la présence de chats errants peut poser des problèmes. C’est la raison pour laquelle la municipalité a signé, le 8 février, une convention de stérilisation et d’identification des chats errants avec la Fondation 30 millions d’amis, grâce à l’entremise de l’association Chat l’heureux.

Une méthode reconnue par l’OMS

La stérilisation est la solution la mieux adaptée selon les experts dont ceux de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : l’euthanasie est difficilement acceptable et le déplacement des populations de chats n’est pas efficace sur le long terme. Le chat étant un animal territorial, sa présence sur un site empêche tout autre de s’y introduire. Or si un chat errant réside en un lieu, c’est que l’environnement lui est favorable. Déplacé, il est très vite remplacé par d’autres. Il joue de plus un rôle important de filtre contre les rats et souris, par exemple.

Un chat stérilisé, en revanche, permet de stabiliser la population tout en enrayant les problèmes d’odeurs d’urine et de miaulement en période de fécondité.

L’identification : une obligation légale

Selon la convention signée entre la mairie de Phalempin et la Fondation 30 millions d’amis, chacune des deux parties contribuera à 50% des coûts de stérilisation et d’implantation de puce. La municipalité a la charge de faire capturer les chats errants non identifiés, en état de divagation, sans propriétaire et sur le territoire de la commune.

La stérilisation et l’identification effectuées, ces chats seront relâchés sur leur territoire initial. Bien entendu, lorsqu’un chat sera capturé, la première intention de la ville sera de vérifier s’il n’est pas déjà identifié puce électronique ou par tatouage afin de le restituer à son propriétaire. Si un chat domestique a peu de risques d’être signalé ou pris pour un chat errant, précisons toutefois qu’au regard de la loi, tout chat né après le 1er janvier 2012 doit obligatoirement être identifié, par puce électronique ou par tatouage (oui, aussi mignons puissent-ils être, les chats aussi ont leurs lois !).

Les chats errants recevront une identification au nom de la Fondation 30 millions d’amis.

L’association Chat l’heureux

Comptant parmi les référents locaux de l’association Chat l’heureux, Laure Desprez, originaire de Phalempin où réside encore une bonne partie de sa famille, oeuvre avec dévotion depuis plusieurs années pour que les chats errants puissent vivre dignement. « Nous les récupérons et les faisons soigner chez le vétérinaire grâce aux quelques dons que nous recevons, explique Laure Desprez. Ils ne sont pas toujours en mauvaise forme et nous parvenons régulièrement à les placer dans des familles d’accueil. Il arrive aussi qu’ils ne puissent pas être placés : lorsqu’ils sont trop sauvages et plus heureux dehors ».

A Phalempin seulement, plusieurs dizaines de chats errants ont ainsi pu trouver une famille (photos ci- dessus). Tous ont préalablement été soignés et stérilisés par l’association. Pour ses actions, Chat l’heureux sollicite les communes. Grâce au partenariat entre Phalempin et 30 millions d’amis, la stérilisation et l’identification des chats errants de la commune trouveront un financement bienvenu. L’association continuera de trouver, de « capturer » et de trouver des familles aux chats. Pour contacter l’association (aide, dons, signalements…) : chatlibrephalempin@gmx.fr