Au restaurant scolaire, des changements dans la méthode de tri pour mieux valoriser les déchets

Publié le 14 avril 2021

Suite aux élections de 2020 et conformément au programme proposé par la liste du maire Thierry Lazaro, le conseil municipal s’est enrichi d’une commission dédiée à la politique zéro déchet, présidée par l’adjoint Didier Wibaux. Un diagnostic des déchets municipaux a été réalisé et les premières actions concrètes commencent à être mises en place. Notamment au restaurant scolaire où, depuis près de deux mois, les ordures ménagères ont été divisées par quatre ! Concrètement, « nos agents du restaurant scolaire en remplissaient quatre conteneurs d’environ 100 litres chacun par semaine », témoigne Mélanie Leclerc, responsable des services techniques. Ces conteneurs recevaient à peu près tout ce qui n’allait pas dans ceux du recyclable, des restes de nourriture aux serviettes utilisées par les enfants, en passant par les pots de yaourt.

« C’était intellectuellement inadmissible à nos yeux », poursuit Didier Wibaux : « La plupart de ces déchets pouvait trouver un autre exutoire. » D’abord pour une question de bon sens environnemental, mais aussi parce que la Pévèle-Carembault qui a la charge de la compétence déchets pour les communes qui la composent paye, en partie avec nos impôts, la collecte des ordures ménagères au poids.

Bio-déchets et compostage

A la cantine, les déchets sont donc désormais divisés en quatre catégories : les ordures ménagères, le recyclable, les bio-déchets et le compostable. Les ordures ménagères ne représentent plus qu’un bac de 100 litres par semaine. « On y met tout ce qui n’a pas d’autre issue, comme par exemple le plastique non-recyclable », commente Mélanie Leclerc. Le recyclable reçoit toujours les déchets de type emballage.

La première nouveauté est l’apparition des bio- déchets (restes de viandes, de poissons, de pain…). Ceux-ci sont collectés en même temps que les déchets verts. « Nous sommes en train d’arranger avec Pévèle-Carembault et le prestataire une collecte hebdomadaire y compris l’hiver pour le restaurant scolaire, car la démarche est novatrice et n’avait pas été prévue dans les marchés : nous sommes les seuls à l’avoir sollicitée pour le moment », précise Didier Wibaux.

Enfin, un composteur a fait son apparition à côté de la cantine, qui reçoit principalement les épluchures et les restes de fruits et légumes. « Nous avons déposé au fond du composteur des copeaux issus de nos coupes d’arbres, poursuit Mélanie Leclerc. Il n’y aura pas de terreau avant sans doute une année mais dès qu’il sera prêt, nos services l’utiliseront dans les espaces verts des écoles Les Viviers. »

Une vraie adhésion

La nouvelle gestion ne représente pas plus de travail pour le personnel de la cantine. « Nous avons juste ajouté des poubelles et le seul travail est de faire attention à sélectionner la bonne poubelle lorsque les tables sont débarrassées », note Mélanie Leclerc. Pour Didier Wibaux, « il y a surtout une vraie adhésion car ce qui était fait avant n’était pas logique voire choquant pour le personnel. On n’est plus à une époque où l’on fait ça. »