Pendant le confinement, notre Carrefour Contact a joué un rôle essentiel

Publié le 17 juillet 2020

Travaillant dans un établissement aux heures d’ouverture très larges du lundi au dimanche, l’équipe du Carrefour Contact de Phalempin n’a pas l’habitude
de chômer. Loin s’en faut. Il pourrait donc sembler saugrenu de dire que, lorsque le confinement du pays a été annoncé en mars, l’équipe a dû se mettre en mouvement pour satisfaire au mieux la clientèle du magasin.
C’est pourtant ce qu’il s’est passé : Baptiste et Marie Jouan et les 9 salariés ont doublé, sinon triplé, d’efforts pour, osons le dire, nourrir les Phalempinois pendant au moins deux semaines. A l’instar de ce qui a pu se faire pour des produits plus ciblés à la boucherie Dumortier et chez nos boulangers, Delobeau et Nicolas et Valérie ou, pour combler d’autres besoins, au tabac/PMU Le Royal.

« Des gens revenus de congés »

« L’équipe s’est fortement mobilisée pour être présente et assurer le remplissage, de jour comme de nuit, indiquent Baptiste Jouan, patron du magasin et sa femme Marie. Tout le monde a été là du début à la fin et des gens sont mêmes revenus de congés payés de leur plein grès. » Les magasins ont eu un rôle essentiel à jouer dans les petites communes rurales. Pour Baptiste Jouan, dont l’entreprise a aussi « un côté familial », « il fallait recevoir les gens et pouvoir répondre à leurs attentes et besoins ».
Le Carrefour Contact de Phalempin a bien sûr, pendant un temps, connu les mêmes pénuries que les autres magasins : farine, papier toilette, papier
essuie-tout, produits désinfectants, féculents… « On a eu des ruptures, on s’en excuse », se sent obligé se préciser le commerçant qui tient à  s’approvisionner « en quantité et en qualité ».

Devant parfois faire face à des effectifs réduits, les fournisseurs ont également concentré leur production sur leurs articles les plus vendus. « De 10 références pour une marque, on est passé à 2, les références phares », expliquent Baptiste et Marie Jouan. L’entrepôt auquel ils sont liés a dû faire face à une augmentation des commandes de 350%, « c’est énorme ! »
L’enseigne phalempinoise seule a vendu 2 tonnes de farine et jusqu’à 800 kg de pâtes par semaine. « On recevait 15 palettes tous les jours, jusqu’à 3  camions par jour », poursuit Baptiste Jouan. Le magasin a même été contraint de fermer une journée puis de modifier ses horaires : « A un moment on ne pouvait plus faire le service, encaisser et remplir les rayons. » Car il fallait bien entendu respecter les consignes sanitaires, voire aller plus loin. « On a essayé de tout mettre en place le plus vite possible avec les moyens qu’on avait, pour la sécurité du personnel et des clients. » Les structures en plastique transparent vont rester jusqu’à la fin de la crise. Seuls 15 clients étaient autorisés à entrer dans le magasin en même temps, même si c’est « difficile à
gérer tout le temps. On a aussi parfois eu des difficultés à faire respecter les gestes barrières ».

Une prime pour les salariés

Si les clients devaient faire la queue sur le parking, Baptiste Jouan note que « la rotation était rapide. Dans les hypermarchés, il pouvait y avoir 2 ou 3
heures de queue ». Des gens ont même découvert le magasin. Pour autant, le Carrefour Contact a vu passer entre 500 et 700 clients par jour. En temps normal, compter entre 700 et 1 000. Encore aujourd’hui, l’enseigne reste 10% en dessous de son taux de fréquentation habituel. « Mais les clients consomment 15% de plus, complète Baptiste Jouan. Il y a des gens qui se sont habitués au drive, mais il y a aussi des clients qui viennent moins souvent et font des courses plus conséquentes ».

L’entrepreneur a par ailleurs octroyé une prime de 1 000 € à ses salariés. Si de nombreuses entreprises de grande distribution ont décidé d’attribuer ces primes à leurs salariés, les franchises comme celle de Phalempin décidaient ou non de le faire, mais avec leurs fonds propres.