A la gare, Région, Intercommunalité et Ville investissent dans le train et invitent la SNCF à en faire autant

Publié le 29 octobre 2021

Les élus ont inauguré le 20 octobre le pôle d’échanges de la gare de Phalempin. Un projet porté par  la Région Hauts-de-France (372 194 euros), la Pévèle Carembault (238 463 euros), l’Etat (140 689euros) et la ville de Phalempin (5 000 euros) : augmentation des places de stationnement, création de 12 places réservées au covoiturage, 6 en dépose-minute, 6 en zone bleue pour les commerces, aménagement d’un quai pour les navettes de transport à la demande Flexipév’Ailes et d’un abri à vélos protégé de 28 places. 4 places réservées à la recharge des voitures électriques doivent prochainement être mises en service mais le type de recharge et les conditions d’accès doivent encore être définies.

Le tout est accessible aux personnes à mobilité réduite et relié à la gare par des chemins piétons bien marqués et une voie verte. Les espaces verts ont d’ailleurs fait l’objet d’une attention particulière et de nombreux arbres et arbustes ont été plantés. Un bassin de récupération se charge enfin de recueillir les eaux de pluie.

Faciliter le choix du transport

« C’est une belle réalisation qui répond à ce qu’attendent nos concitoyens pour l’accès à la mobilité », se réjouit Olivier Engrand, président de commission transports au conseil régional, saluant le territoire de la Pévèle Carembault « qui a un côté visionnaire ». « Nous devons faciliter le choix du transport pour l’usager. » Mais il faudra pour cela que la SNCF soit au rendezvous. « Parfois le train oublie de s’arrêter… », regrette le maire Thierry Lazaro, citant l’exemple de Phalempinois régulièrement contraints d’aller chercher leur conjoint ou leur conjointe aux gares de Seclin, Libercourt ou Ostricourt.

Le maire déplore d’absence d’un représentant de la SNCF lors de l’inauguration. « Pour ce projet, on a la chance que la Pévèle Carembault, la Région et les communes se soient mises sur la table pour répondre au besoin. A la gare d’Ostricourt qui a bénéficié du même projet, quand on compare l’état des quais de la SNCF par rapport aux travaux du pôle d’échanges, c’est une honte ! »

Conseiller régional, président de Pévèle Carembault et maire d’Attiches, Luc Foutry abonde : « Pour ces travaux, la SNCF a mis 0 euro. Nous élus, on croit en l’avenir du rail. Peut-être pas la SNCF ? Je ne parle pas ici des cheminots. »

Des trains à l’heure

Le TER étant une compétence de la Région, l’élu rappelle que « nous versons 500 millions d’euros par an à la SNCF. On a refusé les économies sur le personnel qu’elle proposait en indiquant que notre seul souhait était que les trains soient à l’heure ». Aux heures de pointe, Phalempin et Lille sont séparées de 15 minutes en train, contre plus de 3/4 d’heure en voiture. Le train est aussi un moyen de se déplacer moins cher et plus écologique, « mais les gens doivent être certains de la qualité du service proposé, c’est la plus grosse difficulté », reprend Luc Foutry.

Car tant que le train n’est pas efficace, il séduit moins. S’il séduit moins, il est moins fréquenté et cela devient un prétexte pour supprimer des trains ou des arrêts…