A Phalempin aussi, les objets trouvés
cherchent parfois leurs propriétaires !

Les communes ont la compétence pour les objets trouvés. Vous perdez quelque chose à Phalempin ? N’hésitez pas à avoir le bon réflexe et à contacter la mairie. Qu’on se rassure, on y dépose tout, du portefeuille avec tout son argent au casque de moto, en passant par un vélo électrique d’une plateforme de loueur… Aux écoles et aux centres aérés, ce sont les vêtements qui sont régulièrement oubliés et, pour l’essentiel, jamais réclamés.
Publié le 19 décembre 2025.

Dans les placards de la mairie, certains objets trouvés auraient de quoi alimenter un concours de nouvelles à la médiathèque : « Nous sommes le casque et le blouson de moto qui ont un jour été oubliés sur un muret de la ville. Vous avez carte blanche pour raconter notre histoire. » C’est-à-dire que quelqu’un est un jour venu avec, sans doute en moto, et est reparti sans, espérons pas en moto.

« Parfois on voit des gens arriver à la mairie en vélo, ils repartent à pied en oubliant leur vélo« , s’amuse l’Agent de Surveillance de la Voie Publique (ASVP) Maxime Mercier qui, bien sûr, leur signale leur étourderie. Plus prosaïquement, l’agent rappelle que la compétence des objets trouvés revient aux communes. Tout ce qui est déposé chez les gendarmes ou à la police finit donc dans les mairies. Au chapitre des objets qui ne restent jamais bien longtemps et n’atteignent d’ailleurs pas forcément la mairie, il y a le doudou d’enfant. On remue ciel et terre pour le retrouver au plus vite. Ce n’est pas étonnement pas toujours le cas pour les clés. Qu’elles soient de voiture, de maison ou d’immeuble, c’est ce que la mairie récupère le plus. « Ça et les lunettes de vue« , observe Maxime Mercier.

On peut même distinguer une façon de déposer l’objet selon son type : si les clés seront plus facilement déposées dans la boîte à lettre de la mairie, les papiers d’identité, cartes de transport et effets plus volumineux sont, eux, déposés à l’accueil par les personnes qui les ont trouvés. Et pour ceux qui en douteraient, « une dame a récemment pu récupérer son portefeuille avec beaucoup d’argent dedans, note Maxime. Il avait été déposé par un tiers. » La police municipale consigne tout et une procédure doit parfois être respectée pour déposer ou récupérer un objet, selon l’objet. Maxime Mercier invite cependant la population a avoir le réflexe mairie, même si votre objet perdu n’y est pas nécessairement. Vous pouvez aussi déposer un objet trouvé qui vous plaît et en être l’ « inventeur » : si le propriétaire ne le réclame pas dans le temps imparti, vous en devenez le propriétaire. Ce n’est jamais arrivé à Phalempin.

Au service jeunesse, Cyrielle Henon confirme la tendance. « Les objets réclamés ne sont pas forcément trouvés, ce qui est dommage car il y a très peu de réclamations chaque année alors qu’il y a beaucoup d’objets trouvés« , se désole-t-elle. Ici, il s’agit essentiellement de vêtements laissés lors des centre-aérés. « Rarement chez les ados, poursuit-elle. Plutôt chez les petits et les tout-petits ! Une trentaine de vêtements l’été mais aussi des sacs, des gourdes… » Ils sont gardés au service et, s’ils ne sont pas réclamés au bout d’un temps, déposés au conteneur du Relais.

« Pour ne pas perdre un vêtement cependant, le plus simple est de l’étiqueter avec nom et prénom« , rappelle Stéphanie De Felice, agent périscolaire. Au groupe scolaire Les Viviers, sacs, blousons, baskets, gants, écharpes, lunettes ou autres perdent régulièrement leurs petits propriétaires dans la cour de récréation. « S’il est étiqueté, on redonne le vêtement à l’enfant dans sa classe, sinon il est gardé jusqu’à la fin de l’année, explique Stéphanie De Felice. On met les vêtements sur une table pour que les parents puissent les retrouver. C’est rare qu’ils viennent alors nous en gardons pour pouvoir changer les enfants lorsqu’ils ont un petit accident, se salissent… » S’il y a trop de vêtements au bout d’un moment, un sac pour le Relais est ici aussi préparé.

Les vêtements perdus au complexe sportif n’ont pas le même destin. « C’est pourtant fou ce que les sportifs peuvent perdre comme sous-vêtements« , s’étonne un autre agent. Mais c’est une autre histoire !