Entre le père Alexandre et fils Oscar,
Inkside tattoo devient une affaire de famille
Publié le 5 septembre 2025.
C’est à la résidence le Nouveau village que s’est installé, il y a neuf ans, le salon de tatouage Inkside tattoo. À la manœuvre : Alexandre Boon, diplômé en beaux arts et tout frais sorti d’une carrière de 20 ans dans la conception graphique de jeux vidéos. Un univers dans lequel il baignait depuis petit mais dont la partie professionnelle le lassait. Il a depuis continué d’affirmer un dessin déjà reconnu, au travers des conventions de tatouage (des salons où les tatoueurs se rencontrent entre eux et avec le public, facilitant les échanges) et des formations avec des tatoueurs célèbres qui partagent leur savoir. Mais peut-être que le chapitre de son salon dont il est le plus fier s’ouvre ce mois de septembre : son fils Oscar le rejoint dans ce lieu créatif.
Iconographie nippone et pop culture
À 22 ans, après un passage par la filière bac techno où il n’a pas trouvé ses marques, il a lui aussi pensé au design de jeux vidéo durant ses études artistiques, « mais la partie professionnelle de ce monde ne me correspondait pas », explique le jeune homme qui a effectué tous ses stages depuis la troisième chez Inkside Tattoo. « Il m’a aussi beaucoup aidé sur les stands lors des conventions », ajoute le père. La suite semblait logique et Oscar a passé son certificat hygiène et salubrité, le seul diplôme requis pour tatouer.
Il se spécialise dans les motifs mangas et l’iconographie nippone et la pop culture mais reste, comme son père, très ouvert pour étoffer son art. Pratiquant sur des peaux synthétiques et des volontaires, il a testé tout type d’aiguilles, la luminosité, les textures et a trouvé sa signature dans le trait fin. Il a d’ailleurs réalisé un dessin de Bob l’éponge, la série animée, sur le mollet de son père, dont le corps fait déjà écho à diverses références incontournables de la pop culture. L’inverse n’est pas encore vrai : Oscar n’est pas tatoué et se laisse le temps de trouver ce qui lui plairait vraiment !
Le tatouage : qui, quoi, comment ?
« On a de plus en plus de retraités », observe Alexandre Boon après 9 ans d’expérience dans son salon. « Ils se font par exemple tatouer les prénoms des petits enfants. » Mieux valait, pendant longtemps, éviter de parler de tatouages lors des repas de famille. Ce n’est plus forcément le cas. « Des gens plus âgés ont l’impression d’avoir été contraints de faire ce qu’on attendait d’eux toute leur vie, ils veulent s’émanciper et pour certains cela peut passer par le tatouage », poursuit Alexandre. On vient aussi pour une naissance, un décès, la joie, la douleur… Les choses de la vie que l’on souhaite conserver sur soi. Parfois encore pour masquer une brûlure, une cicatrice. Avant de dessiner, le tatoueur accompagne donc psychologiquement du mieux qu’il peut le client : rien ne se fait à la va-vite, « il faut que le client soit bien avec son tatouage ». Désormais, Inkside tattoo, que vous pouvez suivre sur les réseaux sociaux, est ouvert 7 jours sur 7 : 06 34 95 56 82 (Alexandre) et 07 82 45 00 21 (Oscar).